Les ministres de la défense de l’Union européenne ont approuvé cette semaine de nouveaux projets de collaboration destinés à renforcer les capacités militaires du bloc dans les opérations aériennes, spatiales et par drones.
La quatrième vague de 14 initiatives porte à 60 le nombre de projets de coopération structurée permanente depuis fin 2017. Collectivement, ils représentent un élément clé des aspirations de l’UE en matière de défense, bien qu’il faille encore attendre plusieurs années avant de pouvoir disposer d’un équipement utilisable.
Un nouveau projet de transport aérien stratégique pour le fret hors gabarit vise à mettre en service une flotte d’avions commune pour les vols de fret long-courriers, comblant ainsi une pénurie perpétuelle parmi les membres européens de l’OTAN. Le projet, qui est ouvert à une « éventuelle participation d’États tiers », compte parmi ses membres l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la République tchèque et la Slovénie.
La référence à ce que l’on appelle les États tiers est une allusion aux pays non membres de l’UE – probablement le Royaume-Uni ou la Norvège – qui pourraient jouer un rôle dans cet effort s’ils le souhaitent. L’idée est d’identifier une « solution européenne commune pour le transport de cargaisons hors gabarit » d’ici 2023, avec un projet de suivi distinct en 2026 pour travailler à l’équipement réel, selon une fiche d’information publiée en ligne par l’Agence européenne de défense.
L’Estonie, la France et la Lettonie s’associent pour mettre au point un navire « semi-autonome » et éventuellement habité, qui pourrait être utilisé pour la reconnaissance, la chasse aux sous-marins et aux navires de surface, et la pose de mines. Pour ce projet, les capacités initiales sont déjà ébauchées et les entreprises recherchent des moyens de former un consortium, selon le communiqué de l’AED.
Un petit drone « nouvelle génération » d’un poids de 150 kilogrammes est l’objectif d’un autre nouveau projet, qui vise à livrer un premier prototype d’ici 2026. L’engin est censé être indépendant de la piste, hautement déployable, multirôle et « tactique », bien que les déclarations officielles ne précisent pas ce que cela signifie exactement.
L’Allemagne, l’un des membres du projet aux côtés de l’Espagne, du Portugal et de la Slovénie, s’est montrée réticente à admettre l’utilisation de drones armés pour ses forces, bien que le nouveau gouvernement ait indiqué que leur utilisation pourrait être autorisée dans des conditions strictes d’autodéfense.
Sous la bannière « Défense des biens spatiaux », six nations s’efforceront d’intégrer des considérations relatives à la capacité de survie dans les programmes spatiaux des États membres de l’UE, car les satellites essentiels aux opérations militaires sur Terre deviennent de plus en plus des cibles pour les adversaires potentiels.
Le projet implique une « approche en trois étapes combinant la formation aux opérations militaires dans l’espace, la résilience spatiale et l’accès à l’espace et à la manœuvrabilité dans l’espace », selon le communiqué de l’AED. La France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, le Portugal et l’Autriche figurent jusqu’à présent sur la liste des membres du projet.
Outre l’approbation de nouvelles initiatives, les responsables ont également adopté cette semaine des recommandations visant à suivre les progrès des projets PESCO, selon le site web du Conseil européen. Les critiques ont précédemment déploré la lenteur de certaines lignes de travail, avertissant que le bloc doit rattraper plus rapidement son retard dans l’effort de rassembler de nouvelles capacités militaires sans l’aide des Américains.
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