Le Mirage 50 a été proposé par la société française Dassault Aviation en tant que version améliorée de ses séries d’avions Mirage III et Mirage V.
La société française Dassault Aviation a développé son « Mirage 50 » comme un successeur destiné à l’exportation de la gamme d’avions d’attaque Mirage 5/IV en service. Le Mirage 5 a été accepté en service par de nombreuses puissances aériennes mondiales, dont la France (50), Israël (61, sous le nom de IAI « Nesher ») et le Pakistan (112), où il est toujours en service dans l’armée de l’air pakistanaise (PAF) sous une forme très modernisée. Les origines du Mirage 50 se trouvent dans une demande originale de l’Israeli Air Force (IAF) pour un tel avion, suivant les lignes de conception établies et les excellentes qualités du modèle éprouvé du Mirage III – bien que légèrement plus long et avec une section de nez plus mince, et cet engagement a abouti au Mirage 5/V détaillé ailleurs sur ce site.
Un embargo a empêché le Mirage V d’être livré à Israël, mais la nation a néanmoins persévéré pour produire sa propre version (bien que l’on ne sache pas si cela s’est fait avec ou sans l’aide de Dassault), ce qui a donné le IAI « Nesher », décrit ailleurs sur ce site.)
Le Mirage 50 est une évolution de la série de chasseurs Mirage 5.
Le Mirage 50 a été équipé du turboréacteur à postcombustion SNECMA Atar 9K-50 (d’où le nom du Mirage 50) d’une poussée de 15 873 lb et a également bénéficié d’une mise à niveau de son avionique pour une solution multi-mission vraiment moderne. Les prises d’air ont été légèrement modifiées pour s’adapter au nouveau moteur et un seul modèle de production du Mirage IIIR a servi de prototype modifié du Mirage 50. Cet avion a pris l’air pour la première fois le 15 avril 1975 et a fait ses débuts publics au Salon du Bourget en 1979. Au cours des essais, ce Mirage III « réimaginé » a vu ses performances et sa maniabilité augmenter, tout en étant capable d’emporter plus de munitions et d’utiliser moins de piste au décollage.
Sur le plan de l’armement, l’avion a été doté de 2 canons automatiques ADEN de 30 mm dans des logements internes, tandis que de multiples points d’ancrage externes supportaient la gamme habituelle de munitions air-air et air-surface lancées ou larguées par voie aérienne, déjà en circulation chez de nombreux opérateurs de Mirage III/Mirage V actuels. De cette façon, le Mirage 50 était une véritable solution multi-rôle, capable d’interception, de combat à 1 contre 1, de dissuasion dans l’espace aérien, d’attaque générale au sol, de patrouille à distance et de reconnaissance, le tout à partir de la même cellule.
L’avion a conservé la disposition monoplace et monomoteur établie avec la gamme des Mirage III ainsi que sa forme d’aile delta. Grâce à cette forme d’aile delta, aucun empennage horizontal n’était nécessaire. Alors qu’il est aspiré par les deux prises d’air semi-circulaires situées de part et d’autre du fuselage, le monomoteur évacue ses gaz par un seul orifice d’échappement situé sous la dérive. À l’intérieur, l’avion était équipé d’un radar Cyrano IVM multifonctions, qui pouvait être remplacé par la série Agave selon les besoins. Un train d’atterrissage tricycle permettait de rouler au sol. A l’extrémité arrière du fuselage se trouvait la gouverne de direction à simple ailette.
Le Chili est devenu le premier client à l’exportation du Mirage 50 et s’est engagé à commander seize appareils (désignés sous le nom de « Mirage 50C » ou « Mirage 50CH »), cette commande devant également inclure deux cellules d’entraînement biplaces dédiées (sous le nom de « Mirage 50DC » avec des turboréacteurs Atar 9C-3 de plus faible puissance). La partie initiale de cette commande était constituée de huit anciens Mirage VF (5F) de l’armée de l’air française, remis à neuf et modernisés pour le client en tant que « Mirage 50FG ». Le stock chilien a finalement été modernisé, avec l’aide d’Israël, pour devenir le « Pantera » de marque locale par ENAER (détaillé ailleurs sur ce site).
Le Venezuela a fait passer sa flotte de Mirage IIIEV et 5V au standard plus récent du « Mirage 50EV » (également « Mirage 50M »). De la même manière, ses Mirage 5DV sont devenus des « Mirage 50DV ». Au total, environ dix-huit Mirage 50 ont été utilisés par l’armée de l’air vénézuélienne.
L’Équateur n’exploite actuellement (2019) que six Mirage 50.
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