Les informations volées sont sensibles, mais non classifiées, ont précisé des responsables australiens après le piratage de données relatives aux programmes d’armement de l’armée de l’air du pays. Les données ont été dérobé auprès d’un sous-traitant du ministère de la Défense. Elles concernent, entre autres, le Joint Strike Fighter (JSF) F-35, un avion multirôle lancé par le constructeur américain Lockheed Martin, auquel près d’une dizaine de pays sont associés, ou encore l’avion de surveillance P-8 Poseidon, destiné aux patrouilles maritimes. Le sous-traitant a été la cible d’une attaque informatique en juillet 2016, mais cette intrusion dans ces systèmes n’a été découverte qu’en novembre par l’agence australienne de lutte contre la cybercriminalité, l’Australian Signals Directorate (ASD). Environ 30 Gb de « données sensibles » soumises à des restrictions selon les normes du gouvernement américain ont été dérobées, a déclaré mercredi lors d’une conférence sur la sécurité un responsable de l’ASD, Mitchell Clarke, selon ZDNet. Selon Mitchell Clarke, les pirates ont utilisé un outil appelé « China Chopper », dont les experts en sécurité informatique affirment qu’il est largement utilisé par des pirates chinois, accusés de longue date de piller les secrets industriels et militaires de l’Australie. Des informations sur le F-35 -pour lequel l’Australie a dépensé 11,1 milliards d’euros- et le P-8 ont été compromises, de même que des données sur de nouveaux navires de la marine australienne, qui permettent de « zoomer jusque sur le siège du capitaine ». Le ministre australien des Industries de la défense, Christopher Pyne, a cependant précisé que « les informations compromises étaient commerciales ». « Elles ne sont pas classifiées ni dangereuses sur le plan militaire. » Dan Tehan, ministre pour la cybersécurité, indiquait il y a quelques jours que 47 000 cyberincidents avaient été relevés au cours des douze derniers mois, soit une augmentation de 15% en un an.