Israël enverra une demande officielle aux États-Unis pour l’achat de 25 avions de combat F-15-EX avancés.
Selon un rapport, l’IAF aurait besoin de ces puissants avions de combat pour transporter des munitions lors d’une éventuelle frappe sur les sites nucléaires iraniens, lourdement défendus ; il est peu probable qu’elle les reçoive.
Israël a envoyé une demande officielle aux États-Unis pour l’achat de 25 avions de combat F-15-EX avancés, dans le but de renforcer ses capacités à frapper l’Iran, selon le site d’information Breaking Defense.
Le ministère de la Défense a envoyé une lettre de demande officielle (LOR) aux États-Unis la semaine dernière, selon le rapport de jeudi, citant des sources industrielles. La LOR est la première étape du processus qui verra Israël et les États-Unis négocier le nombre exact de jets et le prix des avions de guerre fabriqués par Boeing.
Le ministère de la défense et l’ambassade des États-Unis à Jérusalem ont tous deux refusé de commenter le rapport.
Selon le rapport, Israël avait pris la décision en 2020 de renforcer à la fois sa flotte de chasseurs furtifs F-35 et sa flotte de F-15, mais en raison de l’instabilité politique récente, seule la décision concernant les F-35 a été appliquée. Aujourd’hui, après l’élection du nouveau gouvernement le mois dernier, la décision a été prise d’aller de l’avant avec l’accord sur les F-15.
L’armée cherche maintenant à compléter et à moderniser sa flotte existante de F-15, qui peuvent transporter le type d’armes lourdes dont Israël aurait besoin pour pénétrer dans les sites nucléaires iraniens, dont la plupart sont profondément enterrés.
Selon Boeing, le F15-EX « transporte plus d’armes que n’importe quel autre chasseur de sa catégorie, et peut lancer des armes hypersoniques d’une longueur de 22 pieds et d’un poids de 7 000 livres ».
Un avion de combat F-15 israélien est vu dans le ciel d’Israël, avant l’exercice Blue Flag en octobre 2021. (Forces de défense israéliennes)
L’US Air Force a reçu sa première version du F-15 EX en 2021 et a déclaré cette semaine qu’après deux ans de tests, le jet a dépassé les attentes en termes de nombre et de tonnage d’armes transportées, rapporte Fox News.
Les sources ont déclaré à Breaking Defense que le plus tôt qu’Israël recevrait probablement les nouveaux jets serait en 2028, mais qu’Israël ferait pression pour une livraison plus rapide. Elles ont également indiqué qu’Israël pourrait choisir de doubler la commande initiale de 25 appareils.
Le rapport indique également que la décision d’Israël est rendue plus urgente par les liens de défense naissants entre l’Iran et la Russie et la crainte que Moscou ne fournisse à l’Iran le système de défense antiaérien avancé S-400.
Le rapport indique également qu’Israël compte sur les F-15 pour cibler les centaines de milliers de roquettes utilisées par le groupe terroriste Hezbollah, soutenu par l’Iran, au Liban.
La plupart des avions de combat F-15 d’Israël – connus en hébreu sous le nom de « Baz » ou « Falcon » – ont été construits et livrés pour la première fois dans les années 1970, bien qu’ils aient été modernisés et remis à neuf au cours des décennies intermédiaires.
Si l’accord est conclu et qu’Israël recommence à acheter des F-15, il s’agirait de la première acquisition d’avions de combat Boeing par l’armée de l’air israélienne en vingt ans. Dans les années qui ont suivi, Israël a acheté 100 F-16 et 50 autres avions à réaction furtifs F-35 au principal concurrent de Boeing, Lockheed Martin.
Dans une série d’interviews d’adieu la semaine dernière, le chef d’état-major sortant des FDI, Aviv Kohavi, a réaffirmé que l’Iran était la principale préoccupation de l’armée israélienne, qui s’efforçait de s’assurer qu’elle avait les capacités de faire cavalier seul si nécessaire pour empêcher Téhéran d’acquérir des armes nucléaires.
Kohavi a déclaré au site d’information Walla qu’une attaque potentielle contre les installations nucléaires iraniennes était la « principale tâche » à laquelle l’armée devait faire face, et a promis que « Tsahal serait prête à accomplir sa mission le jour de l’ordre ».
À la lumière de l’incertitude croissante concernant un retour de l’Iran à l’accord nucléaire de 2015 avec les puissances occidentales, ces deux dernières années ont vu les FDI intensifier leurs efforts pour préparer une menace militaire crédible contre les sites nucléaires de Téhéran.
Israël a fait pression pour que les États-Unis préparent des plans d’urgence militaires afin d’empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire. Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il était prêt à recourir à la force militaire si nécessaire, mais qu’il préférait épuiser d’abord la voie diplomatique.
Interrogé sur ce qui se passerait si les États-Unis ne se joignaient pas à Israël dans une telle frappe, M. Kohavi a répondu qu' »Israël doit avoir la capacité d’effectuer cette opération, même si cela signifie que nous agissons seuls. »
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