Sous la maîtrise d’œuvre industrielle de Dassault Aviation et Thales, le projet MMT se penche sur les technologies d’intelligence artificielle pour l’aviation de combat du futur. MMT prévoit qu’un quart de ses études seront confiées aux laboratoires, ETI-PME innovantes et start-up spécialisés dans l’intelligence artificielle, la robotique et les nouvelles interfaces homme-machine. En avril et mai 2018, les sujets d’études ont été sélectionnés par les armées, la DGA, Dassault et Thales. Ces sujets sont répartis en six thèmes principaux : assistant virtuel et cockpit intelligent, interactions homme-machine, gestion de mission, capteurs intelligents, services capteurs, soutien et maintenance robotisés. Ils ont été présentés à l’écosystème industriel lors d’un séminaire organisé à Palaiseau le 1er juin dernier. 250 propositions ont été envoyées par les candidats, démontrant ainsi le succès de l’opération MMT. 50 propositions ont été présélectionnées fin juin, et les fiches détaillées associées ont été remises par les candidats retenus mi-juillet. Ces propositions ont été analysées par les industriels et la DGA, et ont donné lieu à un premier lot de 19 projets pour des durées allant de 6 à 18 mois de travaux. Ils impliqueront 8 ETI et PME, dont 4 start-up, ainsi que 10 laboratoires, issus de 6 régions françaises différentes.
Le succès commercial du Rafale en Egypte, en 2015, présageait un avenir (enfin) souriant pour l’avion de combat français de Dassault. C’était sans compter sur la réaction américaine. Les négociations pour la vente de Rafale supplémentaires entre la France et l’Egypte sont freinées par Washington, indiquait «La Tribune», la semaine dernière. Les Etats-Unis refusent en effet l’exportation d’un composant américain. La pièce en question ? Une petite puce électronique «made in USA» présentes dans les missiles de croisière Scalp, eux-mêmes fabriqués par l’entreprise européenne MBDA, filiale commune d’Aribus, de BAE Systems et de Leonardo. Washington, s’appuie sur une réglementation américaine – la norme Itar (International traffic in arms regulations) sur les ventes d’armes – pour bloquer l’exportation et, in fine, la vente des Rafale. Cette affaire est une nouvelle illustration de l’extraterritorialité des lois américaines qui ont déjà fait ployer quelques-uns des plus grands groupes européens. Souci, le nouveau locataire de la Maison-Blanche semble plus difficile encore à amadouer que son prédécesseur Barack Obama. La politique juridique extérieure américaine se fait plus menaçante. Par ce traité, les gouvernements orchestrent le projet et chapeautent le travail des industriels. D’ailleurs, le traité entérine les accords passés entre industriels, bapteme en avion de chasse c’est-à-dire entre les constructeurs français et les constructeurs britanniques. ]. Pour autant, ce qui frappe est le caractère extrêmement sommaire du texte initial (7 brefs articles sur 1 page), comparé à l’ampleur d’un tel projet. De plus, son contenu reste peu précis : il prévoit la réalisation d’une version long et moyen courrier mais ne dit absolument rien sur leurs caractéristiques. Dans la pratique, sur le plan organisationnel d’abord, la contrainte égalitaire a rendu difficile le travail en commun, favorisant la floraison d’innombrables comités à présidence tournante qui ont ralenti considérablement le processus de décision. ]. La création d’un comité exécutif opérationnel, le “Concorde Management Board”, créé par Jean Forestier en 1966 permettra une réelle simplification organisationnelle. ] ont failli mettre le projet en péril. En 1964, la Grande-Bretagne souhaite se retirer du programme mais l’accord ne contenant aucune clause de retrait, le projet commun pourra être mené à bien.
En 1999, l’avionneur (Un avionneur est un constructeur d’avions.) Boeing a vendu 620 appareils ; en 2004, les livraisons ont baissé pour atteindre 285 avions. Le carnet (Le Croatian Academic and Research Network ou CARNet est l’organisme responsable du réseau national de la recherche et de l’enseignement de Croatie. Du lat. mensis «mois», vol en avion de chasse et anciennement au plur. Ces trente avions ont été repoussés sur 2006 et 2007 en plus des livraisons déjà estimées. Le nouveau B 787 est un succès commercial, il revendique fin 2005, 291 commandes fermes et 88 intentions d’achats de 27 compagnies. L’heure est une unité de mesure du temps. Le 10 novembre 2005, le Boeing 777-200 LR Worldliner, a établi un nouveau record de vol commercial sans escale (Une escale est un arrêt marqué par un véhicule de transport durant un trajet au long cours. London – /?l?nd?n/) est la capitale ainsi que la plus grande ville d’Angleterre et du Royaume-Uni. Bref, alors que les autorités françaises tablaient initialement pour un contrat signé en trois mois, c’est-à-dire pendant l’été 2015, d’interminables discussions reprennent. Quand François Hollande se rend de nouveau à Delhi en janvier dernier, il espère bien pouvoir signer le contrat: il n’en est rien. Les deux gouvernements se contentent d’un «accord politique» qui laisse pendante la question du prix. Le président français témoigne de la naïveté qui prévaut encore en la matière en laissant entendre, à Delhi, que l’accord final n’est plus qu’une question de quelques jours. L’ambassadeur de France, dont la perception des réalités indiennes est sans doute meilleure, le contredit aussitôt en parlant d’un accord «dans quatre mois». Il en faudra au final huit. Le camp français aura ainsi donné jusqu’au bout l’impression de sous-estimer la complexité et la lenteur des processus de décision indiens. Dès l’instant où le Rafale a été sélectionné face à ses adversaires en 2012, la partie a été considérée comme gagnée.